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La santé et la médecine au Moyen Ãge | Saúde e medicina na Idade Média

Em que teorias se baseavam as práticas médicas na Idade Média? Como é feita a anestesia? E a higiene, como foi? Surgem várias dúvidas sobre o assunto e ideias ruins são sempre disseminadas...

Sur quelle théories reposent les pratiques médicales au Moyen Ãge ? Comment pratique-t-on l’anesthésie ? Et l’hygiène, comment était-elle ? Plusieurs questions se posent sur le sujet et de mauvaises idées sont toujours diffusées...

Au Moyen Ãge, la médecine en Europe occidentale était un mélange fondé non sur la Chimie ou la Biologie, mais sur les connaissances et les textes de la Grèce et la Rome antiques, ainsi que les croyances populaires et religieuses.

L’espérance de vie ne dépassait pas 40 ans, la mortalité infantile était très élevée, les maladies et infections pourraient être mortelles.Cependant, c’est aussi au Moyen Ãge que les premiers hôpitaux et le premières facultés de médecine sont fondés.

C’est à partir du XIème siècle que la médecine s’affirme comme une discipline scientifique.
Pour mieux comprendre la médecine de l’époque, pensons au contexte médieval :

I - Hygiène publique et personnelle

L'hygiène se définit comme un ensemble de pratiques tendant à préserver et améliorer la santé. L'hygiène est donc le fait de se laver, de vivre et de manger sainement.

Or, l’environnement médieval n’a rien d’hygiénique : les rues sont bourbeuses, les toilettes se vidangeaient à l’air libre, les déchets étaient jetés en pleine rue, les puits régulièrement pollués, on supportait des odeurs épouvantables et les maladies se répandaient facilement.

Le Combat de Carnaval et Carême, peint par Pieter Brueghel l’Ancien en 1559.

L’eau de pluie, considérée pure, sert dans la cuisine,voire comme boisson. Elle est récuperée dans des tonneaux placés sous les gouttières.

Les latrines construites au-dessus des ponts ou bien au-dessus des ruelles augmentent encore la pollution.

Chute de latrine, extrait de Boccace, Décameron, Paris, © Bibliothèque de l’Arsenal, Ms 5070 folio 54 verso, XV ème

Dès le XIII ème siècle on fait paver les rues principales des villes mais rares sont celles qui édifient des égouts ou qui instituent un service d’éboueurs. Ce n’est qu’au XVème siècle qu’arrivent la généralisation du pavage des rues et la multiplication des égoûts (paveurs et éboueurs se constituant en métiers).

Certaines grandes villes comme Rome et Marseille sont desservies par des aqueducs antiques mais la disponibilité en eau de source se limite à quelques fontaines urbaines.

En revanche, on se lave fréquemment pour être propre mais aussi par plaisir, l’eau étant considérée purificatrice et bienfaisante.

Les médecins conseillent à leurs patients la toilette quotidienne : au réveil, se laver le visage et les mains, puis les yeux, se raser et se coiffer. Parfois, même l’épilation d’autres parties du corps (aisselles et pubis) est conseillée. L’hygiène dentaire doit être irréprochable !

Le chirurgien doit se laver les mains avant d’opérer et le prêtre avant de dire la messe.

Il existe de nombreux établissements de bains dans les villes : des étuves ou bains publics, mixtes. En 1292, on compte 27 étuves à Paris.

Les étuves -Valère Maxime-" Faits et dits mémorables" 1455

C’est à la Renaissance que le corps devient tabou. On a peur des maladies et on estime que le corps est protégé sous la crasse. On croit alors que l'eau pénètre dans le corps par les pores de la peau et transmet la maladie. De ce fait, la toilette corporelle devient sèche. On utilise uniquement un linge propre pour frotter les parties visibles du corps.

II – Études, pratiques et soins médicaux

La première école de médecine du Moyen Ãge se développe à Salerne, en Italie et, entre le IXème et le XIVème siècle, on y enseigne la médecine et la chirurgie. La théorie se fonde sur l’étude de textes anciens, comme ceux d’ Avicenne et d’ Averroès, tandis que la pratique s’exerce dans la partie hospitalière de l’université.

Il semblerait que des femmes aient suivi l’enseignement de l’école de Salerne. L’une d’entre elles, appelée Trotula, y enseignait même la gynécologie.
Jusqu’au milieu du XIVème siècle, trois universités assurent un quasi-monopole de la formation médicale en occident : Bologne, Paris et Montpellier.

Miniature représentant la Schola Medica Salernitana à partir d'une copie du Canon de la médecine d’Avicenne.

L’anesthésie n’existait pas, mais la douleur est prise en compte dès les Xème et XIème siècles, sous l’influence de la médecine arabe. Le traitement coûtant cher, le malade fortuné est endormi à l’aide d’une éponge gorgée d’anesthésiques à base d’opium, de mandragore voire de ciguë. Les risques de tels opérations obligent le praticien à faire signer un contrat au patient afin d’éviter tout conflit.

On découvre aussi que les chirurgiens pratiquaient déjà au Moyen Ãge le traitement de la cataracte ou de la fistule anale. Un traité allemand de 1460 décrit même une opération de reconstruction du nez (rhinoplastie) réalisée en prenant de la peau à l’intérieur du bras.

Il y avait des techniques intéressantes, comme celle décrite par Henri de Mondeville à propos du traitement des blessures : nettoyer la plaie avec la plus grande délicatesse, en l’aspergeant de vin chaud. Suturer si nécessaire, puis appliquer des bandages trempés, eux aussi dans du vin chaud !

Avec la naissance de l’Université, médecine (soin des maux internes) et chirurgie (traitement des abcès et des plaies) se séparent, entraînant une rivalité entre les deux métiers. Les médecins contrôlent également annuellement les produits des apothicaires. Dans les grandes villes, les malades peuvent se rendre dans les hôtels-Dieu (100 à 600 lits). Ailleurs, ils ont accès aux hôpitaux (20 à 80 lits) ou aux maisons-Dieu (4 à 20 lits).

Ce sont les moines et les sœurs qui s’occupent des malades dans des bâtiments particuliers de leurs monastères. Ils soignent surtout les pauvres, les voyageurs et les victimes de catastrophes. Les médecins et chirurgiens ordinaires n’y travaillent pas.

A partir du XIVème , des hôpitaux non monastiques sont fondés par des organisations religieuses ou de riches citoyens.

Sources :
Exposition « La santé au Moyen Ãge », Tour Jean Sans Peur, Paris (2014-2015)
- http://www.universalis.fr
- http://www.larousse.fr
- https://www.persee.fr

Márcia Lebois – KIT FOS SAÚDE