Na França, fazendas e produtos orgânicos certificados devem estar em conformidade com as especificações que apresentam padrões precisos e bastante rigorosos. Assim, de acordo com o documento Os Fundamentos do Regulamento da Agricultura Orgânica, da Agência Francesa para o Desenvolvimento e Promoção da Agricultura Orgânica, toda a produção orgânica deve estar livre de produtos químicos sintéticos e de transgênicos, na reciclagem da matéria orgânica e na rotação das culturas vegetais. No que diz respeito à pecuária, o bem-estar animal deve ser respeitado, o que implica, por exemplo, o uso de medicamentos alternativos em caso de doenças, a proibição da agricultura terrestre, a proibição da alimentação forçada, a reprodução de raças e cepas indígenas e o uso de espaços suficientemente grandes, ventilados e iluminados.
En France, les exploitations agricoles et les denrées certifiées bio doivent respecter un cahier des charges affichant des normes précises et assez rigoureuses. Ainsi, selon le document Les Fondamentaux de la Réglementation en Agriculture Biologique ¹, de l’Agence Française pour le Développement et la Promotion de l’Agriculture Biologique, toute production bio doit être basée sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, la non-utilisation d’organismes génétiquement modifiés (les OGM), le recyclage des matières organiques et la rotation des cultures végétales. Pour ce qui est de l’élevage, il faut respecter le bien-être animal, ce qui implique, par exemple, le recours aux médecines douces en cas de maladies, l’interdiction de l’élevage hors-sol, l’interdiction du gavage, l’élevages de races et souches indigènes et l’utilisation d’espaces suffisamment grands, aérés et illuminés.
Une exploitation bio reçoit des contrôles annuels sur l’ensemble de son système de production et des visites inopinées aboutissant à un certificat ou à une sanction.² La France compte actuellement environ 53 000 fermes converties au bio, ce qui représente 12% des exploitations françaises³ et correspond à 2,5 millions d´hectares⁴ de terres cultivées. Ce chiffre risque de doubler d’ici 5 ans, selon le gouvernement. Si l’on compare le chiffre d’affaires du bio des pays de l’Europe, on retrouve la France en 2e position, derrière l’Allemagne et juste devant l’Italie.
Un peu d’histoire
• 1920 : début d’un mode de production alternatif (respect des mécanismes naturels du sol) par des médecins, des agronomes, des consommateurs et des agriculteurs • 1981 : reconnaissance de l’agriculture biologique par le gouvernement et création d’une commission responsable par le développement de l’agriculture bio • 1991 : création d’un règlement communautaire pour les productions végétales • 2000 : création d’un règlement communautaire pour les productions animales |
Ces chiffres se reflètent dans la profusion de labels indiquant le respect de l’environnement sur les emballages des denrées, à tel point que le consommateur risque de ne plus s’y retrouver. En France, les principaux logos à retenir sont « Eurofeuille » (image 1) et « AB » (image 2). Celui-ci appartient au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et certifie les produits 100% bio ou les produits à 95% bio, tandis que celui-là est respectueux du règlement adopté à l’échelle de l’Union Européenne. Selon une étude menée par Greenpeace et World Wide Fund, ces labels seraient suffisamment crédibles et reflèteraient, de fait, une meilleure qualité des produits et un respect de l’environnement.⁶
Pour retrouver les acteurs agricoles certifiés bio, il faut consulter le site de l’Annuaire Bio de l’Agence Bio sur le site annuaire.agencebio.org
Les avantages du bio pour les producteurs et les consommateurs seraient, entre autres :
Malgré tous les chiffres et avantages que nous venons de citer, on aurait constaté, tout de même, une baisse de la consommation d’aliments bio en France en 2021 et cela serait dû à la fin du confinement social imposé par la Covid- 19 : « En fait dès la mi-2019, on commençait à sentir un ralentissement mais avec le confinement, il y a eu une très forte croissance des achats dans la distribution. Avec les ruptures de stock, les consommateurs ont pris ce qui restait en rayon. Les clients ont aussi plus acheté en drive, où le bio est plus présent. Passée cette période, on a commencé à voir un tassement, mais la tendance restait positive. C’est en avril 2021 que l’on est passé en “territoire négatif » (propos de Mme Mayer de l’IRI¹⁰ dans Le Monde le 26 novembre 2021).¹¹ C’est dans ce sens que la filière de l’œuf bio, pour ne citer que ce cas-ci, a vu ses ventes baisser de 3,1% sur les 8 premiers mois 2021.¹²
Le 100% bio a encore du chemin à parcourir...